Enriqué longea la plage et son cul disparu de ma vu, je rejoignis les vestiaires, la je lu la notice au dos du tube de crème ça disait, brulures du premier et second degré et toute autre plaie cutanée non infectée, inspectant mon noeud non coulant je décidais que ça ferait l' affaire, et m' enduisit le zob de crème, ça me fit un bien fou, je l' avais peut être mal jugée l' enriqué, il était vraiment pro, penser à prendre la pommade pour une telle mission ça frisait la perfection, je me ressapé rapidement, et je balancais deux ronds, à la grosse vache tenancière du vestiaire, celle la était vraiment défraichie, mais avait du faire ses classes chez la grosse lulu ou dans les bats d' af. Je gardais un sentiment bizarre de cette rencontre depuis le temps que je cherché, si je tenais ma ligne de conduite, j' allais pouvoir enfin effleurer du doigt un début de vie et une part de vérité. Il était presque midi, quand j' arrivais au centre de beurk, vu le nom je m' attendais à rien de folichon, et j' étais servi, mais bon il faisait beau, c' était déjà ça de gagné, le gris au soleil peut ressembler à du blanc, par contre ça respirait pas le fric, j' avais remarqué ça au tour de taille et de poitrine de gamines qui pourtant baladaient déjà une poussette et qui malgré leur jeune age était déjà grosses comme des vaches, la misère dans le stéréotype était décidément partout la même, je venais de l' est et j' avais les mêmes à la maison, ces jeunes mamans donc c' est plus joli, baladaient leurs gnards en poussette ceux la en général avait la gueule barbouillé comme de merde, surement du mauvais chocolat et quand ils braillaient pas, ruminaient une sucette en plastoque qui je l' imaginait avait du deux trois fois tomber dans la caisse du chat. Maman elle tentait de fumer sa clope en envoyant un sms. Ce charmant attelage était de temps à autre accompagné du complément masculin, celui la mal rasé et en survet , à contrario de sa femelle est généralement maigre, pourtant il se balade constamment avec une canette de mauvaise bière, pas chére et forte, qu' il a du adopter à l' age ou décidément sa tutute en plastique était vraiment trop dégueulasse. Il y avait la quelques restant de commerces, des souvenirs pour d' improbables vacanciers, qui désertaient de plus en plus ces belles plages du nord, pour alller en tunisie ou au maroc, pour trois fois moins cher, avec le service et la bouffe en plus, ça aussi ça faisait parti du programme j' aurais l' occasion d' y revenir plus tard, un bazar avec sa vitrine maculé de mouches à merde qui devaient représenter plusieurs générations, dans la vitrine des objets en plastique passés par la lumière et des produits d' entretien qui portaient encore des noms des années soixante, surement ça aurait fait le bohneur d' un broc parisien, une épicerie un peu plus loin tenue par un vieil arabe qui pour une fois n' avait pas trouvé de commerce en coin, d' extérieur c' était propé, les fruits et légumes était reluisant et bien rangés dans leurs cagettes alignés, l' arabe sur son cul devant la porte me fit un sourire et me salua, c' était vraiment la seule bonne trogne que j' avais vu de la matiné, je lui rendis son salut -fais chaud qu'il me dit, bon la ça recommencé, j' avais horreur de parler de la pluie et du beau temps, mais en même temps pour engager une conversation c' était souvent la méthode la plus simple envisageable, j' avais quand même du mal avec ça- ben oui il fait chaud, mais ça doit pas bien vous déranger, j' imagine que vous n'êtes pas du cru, il me regarda un peu surpris, mais en souriant- vous au moins, vous mâchez pas vos mots, vous savez ça fait plus de cinquante ans que je suis ici, et j' ai bossé 30 ans à la mine, alors pour la chaleur du soleil, j' ai oublié celle de ma Tunisie, je suis un acclimaté,-vous avez raison il fait chaud dis je conne ment,-vous voulez boire un thé, c' est moi qui le fait, ça nous fera du bien.J' avais du temps à perdre j' acceptais donc l' invitation. Dans la boutique il faisait frais et ça sentait bon, je n' étais pas surpris j' avais l' habitude de faire mes courses dans ce genre d' endroit, ou le seul malaise vous l' aviez à la caisse, parce que bon du boulot quasiment 24/24 ça ce payait tout de même, mais ça faisait tousser un peu. Il m' entraina vers l' arrière boutique, c' était très sombre seul la lumière d' un viel écran de télé éclaircissait légèrement la pièce, le mobilier sorti tout droit des emmaus était limité une table ronde en verre et deux fauteuils défoncés qui je devinais, avais du être orange il y a des années. Sur la table un réchaud butagaz trônait avec dessus une théière antique, je m' affala dans un couinement de ressort sur un des antiques sofa pop art, le vieux ramena deux verres qu' il venait de rincer dans l' évier et me servi mon thé en levant bien la théière comme on le vois ailleurs, merci lui dis je, vous avez l' art et la manière-oui ça c' est des choses que l' on ne perd pas, chez nous le thé c' est comme pour vous l' apéro, y'a des manières- j' opiné du chef en soufflant sur mon verre,lui silencieux sirotait déjà,-vous invitez tout le monde comme ça -non je demande quand la tête me reviens, ça me fait une compagnie, la journée c' est calme je ne vends presque rien, c' est le soir que ça marche, la j' ai tout les poivrots qui viennent chercher l' alcool, ici vous savez il y a longtemps qu' il n' y a plus de boulot, alors les gens ils boivent, ça les occupes, je juge pas, mais je trouve ça triste, en plus il ont pas d' argent et ils achètent chez moi, et moi je vends cher parce que sinon je pourrais pas vivre, ils viennet pas chez moi parce qu' ils m' aiment bien mais parce que je suis encore le seul à bien vouloir leurs faire une petite ardoise et puis je suis pas loin, maintenant pour les courses faut aller à la zone, et eux y peuvent pas c' est trop loin et les bouteilles c' est lourd, alors il viennent chez moi et me paye quand ils ont les allocs ou le rmi, la ces jours la des fois ils me prennent pour une merde et m' insulte parfois, mais la semaine d' après ils sont redevenus tranquilles, j' imaginais pas la vie d' un arabe du coin comme ça, en gros j' avais vu plusieurs reportage ou on parlais de blanchiment d' argent dans ce genre de commerce, lui à part sa chemise, devait pas blanchir grand chose, et bien il m' afait du bien votre thé, j' vous dois quelque chose -non non le thé je vous l' offre c' est pour pas être tout seul -ok bon je vais vous prendre deux trois trucs, mais je suis à l' hotel alors pour changer vous allé vendre de l' alcool, mais la journée, je me dirigeait vers un antique frigo et j' y pris deux grande bouteille de bière glacée, je les posées sur le comptoir mon choix se fit ensuite sur une bouteille de pastis et une bouteille de bourbon, avec ça je passerais la fin de la semaine à l' abri de la soif, le vieux rangea le tout dans un sac qu' il doubla- faut faire attention c' est pas du solide, mais c' est gratuit, y' avait vraiment que ça de gratuit. 52 euros quarante m' annonça t' il faiblement, oui bon c' était quand même moins cher qu' au bistrot, je lui donné 52 et il me fit grâce des 40 cts -au plaisir de vous voir monsieur, vous êtes en vacances? J' aimais pas trop la question, ça pouvait lui foutre quoi, à lui -oui je prends l' air, allez salut et peut être à une prochaine. Je sorti au grand soleil
Il était maintenant midi quarante cinq et c' est pas le thé à mouloud qui allait me remplir l' estomac, je reparti donc le long du trottoir à la recherche de mon déjeuné, pour la bouffe comme pour le reste il n' y avait rein de folichon, je passais devant un kebab ou des trous du cul casquettes sur la tête beuglaient du rap qu' ils écoutaient sur leurs téléphone, pendant que les mouches tournaient autour de la carotte de bidoche ruisselante de graisse, passons, quelque metres plus loin ce trouvait une friterie, chez brigitte ça s' appelait, la patronne des trois petits cochons ou je restais m' en avait touchée deux mots, la mère groslot roseline de son prénom, connaissait bien la propriétaire qui était une ex star du porno qui avait mis ses premiers cachets dans cette gargote, les ronds gagnés avec sa rondelle c' étaient transformé en moules frites, comme quoi quand t' as un destin t' as un destin. Mais comme disait Roseline la patronne faisait maintenant une émission de radio, ou les naufragés du cul venaient chercher leurs réconfort et ou les routiers venaient raconter leurs fantasmes, roseline écoutait tous les après midi avec Michel son mari qui se tripotait la toile sous la nappe, depuis l' établissement était géré par des portugais, bien que spécialiste en moule, rien que de savoir que la tenancière de mon buis buis appréciait, je tournais les talons.