Allen Ginsberg m'a donné le goût d'écrire des poèmes libres, sans me préoccuper de faire rimer, c'est de loin mon poète favori. Il chantait ou disait ses poèmes en s'accompagnant avec un petit harmonium pakistanais, dans lequel on insuffle de l'air d'une main en appuyant sur un clapet, dont on ne joue donc que d'une seule main. J'ai lu mille fois ses poèmes afin de débloquer le verrou intérieur qui m'empêchait, à cause de mon éducation rigide, d'en écrire moi-même et ça m'a fait un mode d'expression supplémentaire, ça a fait souffler un vent de liberté dans ma tête. C'est grâce à Allen Ginsberg qu'il y aura les Cent Poèmes pour Marilyn à mon expo. Ils seront en vrac dans une grande caisse plate à hauteur de table, les gens pourront piocher et lire ceux qui leur tomberont sous la main. S'ils en aiment un et veulent en emporterr le texte, ils le feront scanner sur place et imprimer aussitôt. L'expo est prévue avec plein de petites manipulations dans ce genre. Les différents tableaux qui formeront le Mur de Tableaux pourront être emportés gratos par celui qui en voudra un, il le réservera et reviendra au moment du décrochage. C'est Irène, qui a fait beaucoup de théâtre, qui va m'enregistrer sur un CD les Cent Poèmes pour Marilyn, qui tourneront en boucle en fond sonore pendant la durée de l'expo.
Alors je dis : merci Mr Ginsberg, vous avez contribué à me faire décoincer. Il y a des artistes qui jouent un rôle plus capital que les parents, parfois.
Alors je dis : merci Mr Ginsberg, vous avez contribué à me faire décoincer. Il y a des artistes qui jouent un rôle plus capital que les parents, parfois.