Ca m'est revenu à l'esprit

Ah ah, je l'aime bien aussi, celle-là, elle est un peu étrange, ça ferait une bonne chanson je pense...
Sylvain, c'est bien d'avoir une méthode quand on a le cafard. C'est pas facile d'en trouver une qui marche à tous les coups, mais une fois qu'on a trouvé, c'est tant mieux.
Ma méthode à moi, c'est que si jamais je vais pas bien ( souvent c'est plutôt de la mélancolie, genre spleen ) et bien je téléphone à Rachel ma fille aînée et ça marche tout le temps. Je ne sais pas pourquoi mais rien que le son clair et joyeux de sa voix ça a pour moi un effet rassurant, et je retrouve ma bonne humeur.
Mais si je ne peux pas la contacter au bon moment, je prends une toile, je peins et après deux ou trois heures, pfouit évanouie la mélancolie. Ca marche à tous les coups. Et la toile peut être très gaie, j'y exprime pas forcément ma mélancolie, mais j'aime tellement peindre que là c'est le bon moment pour remonter à la surface des humeurs joyeuses.
Par contre j'ai horreur qu'on essaie de me consoler, ça m'emmerde même si ça part d'une bonne volonté. Je ne sais pas si vous êtes comme ça ?

ça dépends qui me console.. c'est un drôle de mot parce que je pense que vous l'employez dans le sens qu'un personne dise 'mais c'est pas grave, ça va aller, ca va passer, etc.. ?'
Moi, j'emploie 'consoler' plutôt dans le sens où après l'action, je ne suis plus triste ou déprimée.. dans ce sens là, par exemple, Sylvain m'a consolée ce matin avec Mireille Mathieu..

par contre j'aime bien aller au bout de ma tristesse aussi.. y'a pas longtemps, en juin.. j'ai passé un we end entier à pleurer. J'étais toute seule, j'avais des trucs de prévus avec des amis, pleins de choses sympa, je n'ai rien fais, je suis pas sortie, j'ai prévenu personne et j'ai pleuré pleuré pleuré.. comme ça sans raison.. j'aime pas embêter les autres avec mes soucis.

Ah oui, je l'employais comme tu le dis, le mot " consoler ", c'est à dire une intervention un peu insistante pour t'aider à tout prix ! Ca c'est usant !
Par contre, toi tu n'aimes pas ennuyer le monde avec tes soucis, ben moi j'adore ça, je partage la merde exprès pour dire " Vous voulez que le bon, et bien si vous voulez la personne vous aurez la merde qui va avec !!! "hi hi hi, ça permet de faire le tri.
Mais quand Vieux Phoque est mort, normalement je suis dur et je montre pas mes faiblesses. Mais pan Rachel m'annonce sa mort et voilà que j'éclate en sanglots au téléphone, j'avais la honte parceque Rachel me surnomme le Colosse et que là, j'étais comme une madeleine. Je m'en suis voulu et j'ai encore la honte aujourd'hui. J'avais jamais montré ce jour-là à Rachel et ça m'a gravement gêné. Elle pourra plus jamais m'appeler Le Colosse. Merde !

Colosse aux pieds d'argile.. c'est bien connu...

Pfffff..... Ce serait plutôt " colosse d'argile aux pieds solides " hi hi hi !!!!
Ca fait comme une maison en paille sur un sol bien solide, est-ce que ça tient plus longtemps qu'une baraque en briques sur des fondations en merde ? Moi j'ai pas la réponse en tous cas.

je ne pense pas qu' il y ai de la honte à pleurer, avant je pleurais souvent, je pleure de moins en moins, d' un sens ça me soulage, parce que quand je pleure c' est comme si je me noyais, mais ça me fais jamais de bien, après je pleure d' avoir pleuré, mais il n' y a pas de honte à avoir, avant j' étais un toxico, maintenant je suis un homme heureux, être un homme c' est pas facile, pleurer non plus

Ben c'est à dire que peut-être moi c'est parce que ma mère manipulait son monde en pleurnichant, mon jeune frère s'y est mis très tôt et n'a toujours pas fini de fendre les coeurs en chialant pour se les mettre dans la poche, et que mon ex m'a noyé de ses larmes de crocodile pendant des années. Ceux qui pleurent tout le temps en public, faut se méfier, parfois c'est des monstres en privé. Les crocodiles brouillent les cartes.

ah oui en public, bien sur ce n' est pas bien, moi quand je sentais que j' allais pleurer j' allais vite fait me planquer dans un coin, c' est sur qu' il ne faut pas jouer avec ses sentiments la, c' est dégueulasse de vouloir faire pitié, ça par contre pleurnicher devant tous le monde, pour rallier les gens à sa cause ou se faire plaindre, ça mérite des coups de lattes

Moi quand quelqu'un pleurniche pour faire vaciller les coeurs, je me fâche et l'entourage il dit que je suis méchant, que je n'ai pas de coeur. Ca faisait comme ça avec ma mère, ma soeur, mon frère, tous ces pleurnichards intéressés, et du coup dans la famille on a dit que j'étais mauvais.

t' as bien raison, à coup de tatannes pour mettre fin à la souffrance qu' ils veulent faire subire aux autre, je n' aime pas du tout les geignards et les pleurnicheurs, c'est des vampires de coeur, quand j' ai perdu ma femme, il y a des gens qui venait me pleurer sur l' épaule, tu te rends compte, c' était moi qu' étais triste et certains venait me pleurer dessus, au lieu d' essayer de me changer les idées, y' en a j' te jure, des mandales qui se perdent

Hi hi, je me souviens, après quelques mois, j'ai cherché des liaisons chez Meetic et j'ai commencé à coucher avec des femmes. Mais bon c'était secret.
Un jour dans la rue je rencontre un type qui avait perdu sa femme quelques années auparavant et qui me faisait le coup du " Bienvenue au club ".
Il m'étreint quasiment de force ( j'ai horreur qu'on me touche, les claques sur l'épaule, les étreintes forcées, et.c... ) et soupire sur mon épaule en chuchotant:
- Tu sais Claude, il faut bien deux ans avant de repenser aux femmes...
Ah ah, j'avais encore le zizi humide d'une femme que j'avais vue le matin chez elle ! J'ai étouffé un gloussement et chez moi, seul, je me suis mis à rire !!!!

ben oui des connards, qui pensent à ta place ta misère, ou qui te pleurent dessus, pour se soulager comme quand on a une grosse envie de pisser, comme on dit chez les gitans, qu' ils aillent manger les os de leurs morts, c' est la suprême insulte, mais ça mérite pas moins, tu parlais de zizi humide, ça m' a fait revenir, quand j' ai commencé à bosser à 16 ans après deux années d' apprentissage en mécanique, j' ai fait commis de cuisine dans la clinique ou ma mère travaillait, j' étais le seul gamin du personnel et je travaillais avec 90% de bonnes et jeunes femmes, du coup j' en ai baisé (on peut dire ça parce que c' était rien d' autre) un paquet, à l' époque ma quequette c' était un vrai fusil d' assaut, ça rechargeait comme une dca, j' avais un froc à carreaux de boucher, que mon chef m' avait passé, il était deux fois trop large pour moi, je le faisait tenir avec une ficelle, quand je préparais les entrées, à cette époque on faisait tout à la main, pluches, entrées, découpe de viandes, des gonzesses venaient me tripoter le zob en passant leurs mains dans ma braguette, vraiment une jeunesse heureuse je suis resté 30 mois la dedans, et j' en ai enfilé, le mieux 4 différentes la même journée, partout dans l' ascenseur, dans les frigos, sur la table de découpe, sur une chaise, dans les vestiaires, au réfectoire,sans parler des turluttes vite fait, c' était vraiment bon, ça l' est toujours d' ailleurs mais je suis fidèle maintenant, la c' était mon apprentissage du sexe et des femmes, enfin du sexe des femmes

Et vlan.. un peu de crème dans mon café..

ben c' est rien quand je peut faire plaisir

Ah, je sais à quoi je penserai désormais quand je demanderai à mon boucher de me couper un steak....

hihihi excellent moi j'ai tj bosser dans des milieu très masculin (docker, cheminot) alors au taf bah pas de vlam vloum boumg crack ou huuuuuuuuuu

après ça j' ai été soldat et ensuite je me suis cogné 17 ans de verreries en 5x8, je les ai regrettées mes tendres années, en y réfléchissant, j' étais un peu comme leur sex toys à ces dames, c' est pas si désagréable tout compte fait, je pouvais choisir quand même, faut pas croire que je me tapais n' importe quoi, y' en avait une elle devait avoir 25 ans, elle bossait en maternité, je l' aimais bien pour rigoler, mais je n' avais pas envie d' aller plus loin, elle était pas vilaine, mais sans savoir pourquoi je ne voulais pas, un jour elle m' achète une gourmette en argent, un autre un collier, je commencais à trouver ça louche, de temps en temps, elle essayait de me coincer, j' ai jamais voulu, alors un jour elle m' a fait une grosse colère, du coup je l' ai envoyé se faire enculer (pas par moi, en tout cas) je lui ai rendu sa quincaillerie, et on a plus était copain, c' est pour cela que moi j' ai jamais dragué, je comprends les filles qui se font arceler, c' est pénible, chaque fois que j' ai senti que c' était bon pour moi, qu 'il y avait comme une sorte d' invitation muette, et que j' acceptais, je faisait pas dans le discours ou dans le tralalla, j' empoignais la fille et hop une bonne grosse galoche, et c' est l' affaire qui tourne, avec sylvie, ma femme ça c 'est fait comme ça, je l' ai eu 5 minutes au téléphone, elle est venu me voir chez mon cousin, j' étais complétement bourré et 5 minutes après on avait fini les présentations, ça fait maintenant 6 ans qu' on fait notre chemin ensemble, ça doit être casse couille de faire la cour ou des plans drague, je crois que je saurais pas faire ça

Ben je suis un peu comme toi, j'ai jamais " dragué " de ma vie. Ca se sent quand on se plaît, c'est pas la peine de harceler une femme qui ne ressent rien, je trouve ça insultant pour sa liberté. De même quand on me quittait, je ne harcelait jamais, j'étais triste mais ça c'est moi que ça regardait. L'autre, elle était en droit de ne plus m'aimer.
Par contre plein de fois je ne me suis pas aperçu qu'on m'aimait, notamment des mamans de petits, elles étaient seules, elle s'attendrissaient de voir un jeune homme s'occuper avec plaisir de leur enfant, alors elles restaient à discuter à la sortie pendant des demi-heures et même plus et moi je ne m'apercevais pas que souvent c'était ambigu, ça se voyait aux petits cadeaux, aux coups de main, aux regards, mais comme j'étais maqué et bien je voyais rien.

oui ou tu feignais de rien voir, ça m' ai arrivé aussi, c' est désagréable comme sentiment, surtout quand t' as pas le besoin ni l' envie

Ben non, tu vois, moi je ne feins jamais. Sauf si je risque gros. Par exemple en 1940 j'aurais feint de ne pas être Juif. Mais sinon, en général, je ne feins pas. Une ou deux fois dans ma vie j'ai senti l'ambiguïté et je l'ai dit. Evidemment c'est toujours là qu'on se fout de ta gueule du genre " Pour qui il se prend ? Il croit que tout le monde court après lui ... Pfffff ! "
Sauf une qui m'a dit " Je préfère qu'on reste amis plutôt qu'on ne se voie plus du tout . " Car moi dans ce cas je ne veux plus voir la personne, c'est tout de la souffrance pour rien. Je suis pas un chaud lapin. Les aventures extra couple ne me tentent jamais, c'est tout complication et compagnie pour pas grand chose. La seule fois où j'ai fait cocue, ça a duré dix-huit ans, je l'ai annoncé en revenant au petit matin pour repartir aussitôt, c'était pas vraiment une aventure !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!