Voici Pedro Almodovar, un réalisateur espagnol dont j'apprécie hautement presque tous les films. Pour la petite histoire, on n'a qu'à savoir qu'Almodovar est un ancien chanteur de rock, homo, qui est le pivot de la Nouvelle Vague espagnole, son cinéma des années 80.
Voici Pina Bausch, une grande chorégraphe de danse contemporaine allemande, dont j'appréciais hautement les spectacles, sauf qu'elle est morte il y a un an. Pour la petite histoire, on peut savoir qu'elle dansait encore quinze jours avant son décès, qu'on lui a trouvé un cancer et qu'une semaine plus tard elle disparaissait à l'hosto.
Pedro et Pina étaient de bons amis, il va donc sous le sens qu'un jour le cinéaste allait lui demander de participer à l'un de ses films. Ce fut fait dès les premières images de :
Le générique s'est déroulé sur fond de rideau de scène. Pedro nous indique qu'une fois de plus il va nous raconter l'une de ces histoires très prenantes, improbables, fleur-bleues, fertiles en évènements dont il a le secret. Il nous indique également que le film commence par un spectacle.
Le rideau de scène du générique se lève donc sur le visage d'une femme. Elle souffre visiblement, son visage est grave et ses yeux sont fermés. Elle se trouve dans une grande pièce encombrée de dizaines de chaises, en compagnie d'une autre femme, toutes deux sont en combinaison blanche, comme des malades d'un hôpital.
La femme du premier plan se met à exprimer sa souffrance par des gestes de désespoir. On ne sait si c'est une souffrance psychologique ou physique ou bien les deux. Elle danse sur une musique baroque et triste.
Les deux femmes se déplacent parmi les chaises et se heurtent au mur.
Dans le public, deux hommes sont assis l'un près de l'autre. On ne sait s'ils se connaissent. Celui de droite est visiblement ému par ce qu'il voit sur la scène. Là, on entre dans le film. On sait que ce seront deux personnages de l'histoire. Ils sont venus assister au spectacle de Pina Bausch très réputé, un ballet qui s'appelle " Café Müller ", certainement sa danse la plus fameuse.
Les deux danseuses tombent, convulsent, se tordent , elles souffrent et le ballet prend une allure de plus en plus dramatique...Almodovar a filmé ça de façon magistrale, avec une lumière très belle, tout à fait ce qu'il fallait pour que nous soyions pris par la tragédie mystérieuse que conte ce ballet.
Là, on reconnait Pina Bausch, elle est au second plan, elle fait presque les mêmes mouvements que la danseuse qu'on voit principalement à l'image.
Quand elle se déplace à nouveau, un homme en costume de ville se précipite pour écarter les chaises de son trajet, afin qu'elle ne les heurte pas, car elle a toujours les yeux fermés.
Retour sur les deux hommes assis dans le public. Celui de droite pleure silencieusement, la tragédie du ballet le remue.
Dans les films de Pedro Almodovar, les personnages, surtout les hommes, pleurent souvent. C'est l'une des choses qu'essaie de montrer le réalisateur au public macho espagnol, que l'on peut être un homme très masculin et avoir une grande sensibilité, pleurer, notamment. Le personnage de gauche tourne la tête et remarque que son voisin pleure.
Voilà ! c'était pour montrer comment un début de film peut être très réussi. Maintenant on est " accroché " : on se demande qui est cet homme qui pleure devant une chorégraphie et pourquoi ça le touche à ce point. On se doute que la suite du film va raconter son histoire, mais ça il faudra que vous le regardiez pour le savoir. Vous ne serez pas déçus !
Voici Pina Bausch, une grande chorégraphe de danse contemporaine allemande, dont j'appréciais hautement les spectacles, sauf qu'elle est morte il y a un an. Pour la petite histoire, on peut savoir qu'elle dansait encore quinze jours avant son décès, qu'on lui a trouvé un cancer et qu'une semaine plus tard elle disparaissait à l'hosto.
Pedro et Pina étaient de bons amis, il va donc sous le sens qu'un jour le cinéaste allait lui demander de participer à l'un de ses films. Ce fut fait dès les premières images de :
Le générique s'est déroulé sur fond de rideau de scène. Pedro nous indique qu'une fois de plus il va nous raconter l'une de ces histoires très prenantes, improbables, fleur-bleues, fertiles en évènements dont il a le secret. Il nous indique également que le film commence par un spectacle.
Le rideau de scène du générique se lève donc sur le visage d'une femme. Elle souffre visiblement, son visage est grave et ses yeux sont fermés. Elle se trouve dans une grande pièce encombrée de dizaines de chaises, en compagnie d'une autre femme, toutes deux sont en combinaison blanche, comme des malades d'un hôpital.
La femme du premier plan se met à exprimer sa souffrance par des gestes de désespoir. On ne sait si c'est une souffrance psychologique ou physique ou bien les deux. Elle danse sur une musique baroque et triste.
Les deux femmes se déplacent parmi les chaises et se heurtent au mur.
Dans le public, deux hommes sont assis l'un près de l'autre. On ne sait s'ils se connaissent. Celui de droite est visiblement ému par ce qu'il voit sur la scène. Là, on entre dans le film. On sait que ce seront deux personnages de l'histoire. Ils sont venus assister au spectacle de Pina Bausch très réputé, un ballet qui s'appelle " Café Müller ", certainement sa danse la plus fameuse.
Les deux danseuses tombent, convulsent, se tordent , elles souffrent et le ballet prend une allure de plus en plus dramatique...Almodovar a filmé ça de façon magistrale, avec une lumière très belle, tout à fait ce qu'il fallait pour que nous soyions pris par la tragédie mystérieuse que conte ce ballet.
Là, on reconnait Pina Bausch, elle est au second plan, elle fait presque les mêmes mouvements que la danseuse qu'on voit principalement à l'image.
Quand elle se déplace à nouveau, un homme en costume de ville se précipite pour écarter les chaises de son trajet, afin qu'elle ne les heurte pas, car elle a toujours les yeux fermés.
Retour sur les deux hommes assis dans le public. Celui de droite pleure silencieusement, la tragédie du ballet le remue.
Dans les films de Pedro Almodovar, les personnages, surtout les hommes, pleurent souvent. C'est l'une des choses qu'essaie de montrer le réalisateur au public macho espagnol, que l'on peut être un homme très masculin et avoir une grande sensibilité, pleurer, notamment. Le personnage de gauche tourne la tête et remarque que son voisin pleure.
Voilà ! c'était pour montrer comment un début de film peut être très réussi. Maintenant on est " accroché " : on se demande qui est cet homme qui pleure devant une chorégraphie et pourquoi ça le touche à ce point. On se doute que la suite du film va raconter son histoire, mais ça il faudra que vous le regardiez pour le savoir. Vous ne serez pas déçus !